Parfois, lors d’une nuit claire et calme, alors que je regarde les étoiles scintiller, je me souviens d’une merveilleuse aventure que j’ai vécue quand j’étais petit garçon.
Un soir, il faisait très chaud et je n’avais pas du tout sommeil. Je me suis donc glissé hors du lit et je me suis assis près de la fenêtre. J’ai remarqué une belle étoile brillait toute seule, aussi lumineuse que possible. Elle ressemblait à l’une de ces étoiles féériques des vieux livres de contes, avec son sommet pointu et les jolis rayons qui en émergeaient. Une si jolie étoile, et rien que pour moi !
Puis tout à coup, au milieu de mes contemplations, il m’est venu à l’esprit que je n’avais jamais demandé à une étoile de faire quoi que ce soit pour moi. Alors j’ai réuni mes mains et j’ai formulé un vœu. Mon vœu était : “Je souhaite pouvoir aller trouver cette étoile.” C’était comme si l’étoile m’avait entendu, car elle brillait beaucoup plus fort qu’auparavant, et semblait dire dans un endroit des plus enchanteurs que je devais et pouvais faire ce que je souhaitais.
Ce que mon vœu était encore, je ne pouvais le savoir ; mais avant que j’aie le temps d’y réfléchir deux fois, une petite porte s’est ouverte sur le côté de l’étoile, juste au milieu, et une lumière brillante en est sortie, semblant me toucher légèrement en passant, me réchauffant complètement ; et sans aucune attente, elle a commencé à devenir beaucoup plus lumineuse autour de moi. L’obscurité s’est complètement évaporée—en effet, le ciel ressemblait plus à l’un de ces jolis contes de fées bleus qu’à autre chose : tout autour de moi, il y avait des nuages colorés qui semblaient glisser doucement—des nuages de toutes les couleurs : rouge rose et bleu pâle, azur et orange, et en effet, de toutes les couleurs du monde.
Comme il n’y avait pas moyen d’atteindre l’étoile depuis cette partie du monde, sauf par l’un de ces magnifiques nuages, je suis monté directement sur l’un d’eux et me suis couché confortablement. Quel nuage doux et merveilleux c’était ! Il était d’une couleur bleu pâle à l’extérieur, mais au quart de pouce sous mon côté, il devenait orange, ou plutôt doré, devrais-je dire.
Étant maintenant l’endroit d’où venait la douce lumière chaude, j’espère que vous ne vous étonnerez pas qu’il n’y ait pas réellement de distance sous mon côté par rapport à la chaleur interne du nuage, bien qu’il y ait trois cent soixante-onze mille six cent soixante-seize miles au-dessus, jusqu’à ce qui se trouve juste au sommet de la terre.
Je pense plutôt que c’était parce que je m’étais allongé tout le temps le long de la partie interne, touchant, pour ainsi dire, le cœur de ce joli nuage, qu’il m’attendait. J’ai juste eu le temps avant de m’endormir, de remarquer toute la gamme de couleurs que la lumière illuminait sur la table de l’étoile elle-même ; et quand je me suis réveillé à nouveau, je parlais tout naturellement à une dame qui me regardait, assise sur le petit banc d’herbe. Elle avait une couronne d’étoiles qui ressemblait à des lucioles, et c’était la plus jolie et la plus gentille dame que vous puissiez imaginer.
“Comme je me sens reconnaissant,” dis-je sans parler de l’au-dessus, “pour mon beau vœu.”
“Mais ce n’est pas ton vœu qui l’a réalisé,” répondit la dame, “c’était simplement ton souhait initial qu’il y ait un être qui puisse en réalité, si tu le souhaites, être capable de le réaliser.
“Si tu n’es pas capable de réaliser ton vœu toi-même, et qu’il n’y a aucun autre être sur toute la surface de la terre qui puisse aussi le réaliser, cela ne vaut pas la peine de le souhaiter en premier lieu, ni de remercier en second.
“Pense à cela à tout prix lorsque tu feras un vœu,” et sur ce, elle se tourna vers l’étoile d’où elle venait et y retourna, et l’étoile s’éteignit instantanément.
Alors s’il te plaît, ne fais pas de vœux à tes étoiles des vœux. Par exemple, ne souhaite pas sur ce qu’on appelle la première étoile que tu vois pour la lune ou quoi que ce soit de ce genre, car tu ne fais que gaspiller ton souffle. Souviens-toi de cela.