Dans la jolie ville de Douce Ville, vivait une gentille boulangère nommée Penny. Tout le monde l’aimait, ainsi que sa charmante petite boutique. Chaque jour à midi pile, elle sortait sa tête par la fenêtre et sonnait ses cloches pour dire à tous les enfants qu’ils pouvaient venir chercher leurs gâteaux. S’ils étaient rapides, il y en avait toujours plein, et parfois un gâteau de plus pour eux-mêmes.
Un jour, alors que les enfants venaient en courant et en poussant pour obtenir leurs gâteaux, Penny vit à quel point ils avaient l’air joyeux et heureux, avec des joues roses éclatantes et des yeux rieur. Alors elle se dit : “Demain, je leur donnerai des gâteaux encore, mais seulement s’ils sont joyeux et heureux.”
Le lendemain, à midi, elle sortit sa tête par la fenêtre, sonna ses cloches, et les enfants accoururent à nouveau pour leurs gâteaux. Mais, hélas ! c’était une journée grise et pluvieuse, et leurs joues n’étaient pas roses maintenant, et leurs yeux n’étaient pas rieurs—certains pleuraient comme si leur cœur allait se briser.
Alors la pauvre Penny la boulangère ne savait pas quoi faire. Elle se tenait avec sa tête à l’extérieur de la fenêtre à les regarder. Puis elle dit : “Oh là là ! Que vais-je faire ? Je me demande si de doux puddings pourraient leur faire sourire et rire ?”
Alors Penny se précipita dans sa cuisine et, bientôt, elle prépara un grand pudding doux à partir d’une nouvelle recette bien agréable. Quand il fut prêt, elle le sortit de la casserole. Il était terriblement collé à la casserole—mais elle réussit rapidement à le sortir, puis elle lui sourit, et il lui sourit en retour.
“Tu es un joli pudding propre,” dit-elle, passant sa main tout autour des côtés.
Elle le mit soigneusement dans un papier et se dirigea vers le bout de la rue.
“Que vais-je faire avec lui maintenant ?” se demanda-t-elle en regardant la rue en haut et en bas.
Puis elle se tourna vers les enfants et dit : “Mes chers, que pensez-vous que j’ai ici ?”
“Des gâteaux,” crièrent toutes les petites voix.
“Non,” dit-elle, “pas des gâteaux, mais un grand pudding doux propre, chaud et frais de la casserole !”
“Un pudding, un pudding !” crièrent-ils tous en même temps, presque en la rendant sourde.
“Oui,” dit-elle, “et chacun d’entre vous aura un morceau.”
Alors elle retourna dans sa boutique, coupa le pudding en douze grands morceaux, et en donna un à chaque enfant avec un gâteau.
“Maintenant, courez chacun de votre côté,” leur dit-elle. Alors ils coururent, dansèrent et rirent, jetant les yeux sur le gâteau, et parfois sur le pudding.
Maintenant Penny avait terminé son travail, et son esprit étant libre, elle s’assit avec ses amis pour un de ses jolis petits dîners, à cinq heures. Mais pendant qu’elle dînait, qui frappa, tambourina et sonna à sa porte d’entrée ? Les douze joyeux enfants, sales et mouillés, avec leurs grands morceaux de pudding.
“Oh,” s’écria-t-elle en regardant les douze morceaux de grand pudding—“Que vais-je en faire ?”
Cette chère histoire du “Le Pudding Doux,” qui nous donne une si belle leçon sur le bonheur et le partage, n’aurait pu arriver qu’à cette bonne petite paysanne, Madame de Segur.