Il était une fois, un beau matin de printemps, un million de fleurs s’ouvraient au soleil ardent et à l’air doux, remplissant le jardin de parfum et de beauté. Chaque feuille s’étirait dans la douce brise, chaque branche se balançait d’un côté à l’autre, chaque fleur embrassait les rayons éclatants du soleil et ouvrait encore plus ses pétales au monde, réalisant qu’il était agréable et beau d’être en vie.
Au milieu de toute cette jubilation, une petite fleur douce tentait de chanter, mais aucun son ne venait de sa tige.
“Oh là là !” s’écria-t-elle, “Je sens que ma voix est prête, mais elle ne peut pas sortir ! Je sais que je chanterais pour mes voisines le rossignol et le grive si je le pouvais, mais je ne peux que les regarder avec des yeux mélancoliques et hocher la tête sans émettre le moindre bruit. J’aimerais avoir une langue !”
Alors que Pétale, la fleur, déplorait son triste sort, les rayons du soleil dansaient plus gaiement qu’auparavant, les vents doux soufflaient d’arbre en arbre, les papillons se déplaçaient çà et là, les abeilles bourdonnaient, et toute la nature se réjouissait. Mais Pétale, la fleur, était abattue.
“Redresse-toi, redresse-toi, petite sœur !” s’exclama une voix sous le nez de Pétale ; en regardant en bas, elle vit une grande fleur de pois sucrés, avec ses nombreuses vrilles agrippant une branche voisine. “Redresse-toi, redresse-toi ! N’as-tu jamais entendu qu’un cœur joyeux fait une chanson joyeuse ? Une chanson d’anniversaire et une chanson de mariage sont toutes de paix, mais une chanson funèbre est très différente. Si tu es seulement joyeuse et lumineuse, pourquoi voudrais-tu chanter sur des tons de chagrin ? Redresse-toi, redresse-toi, alors tu pourras chanter !”
“Ah,” répondit la fleur, secouant sa petite tête, “je me sens aujourd’hui très triste. Je devrais certainement être joyeuse, mais quelque chose me retient. Je veux être comme mes voisines, mais n’ont-elles pas remarqué que je suis muette ? Ne peux-tu pas me montrer un moyen de m’aider ? J’aspire à chanter avec mes voisines, mais ma voix est silencieuse !”
“Ne désespère pas, ne désespère pas, petite sœur !” dit encore la fleur. “Essaie encore et encore et tu réaliseras tes désirs.”
Pétale se sentit réconfortée et attendit l’arrivée du rossignol avec un sentiment d’espoir. Mais le rossignol vint, chanta et s’en alla sans remarquer Pétale. Quand Pétale remarqua cela, elle se laissa aller et baissa ses pétales, puis, relevant à nouveau la tête, s’exclama : “Ah comme je souffre !”
À ce moment-là, elle leva les yeux, ressentit le retour de l’espoir, que la patience est douceur et fleurit davantage avec les tons des louanges de la nature. Elle sourit de nouveau à tout son entourage, et les rayons du soleil essuyèrent les larmes des yeux de Pétale.
Le grive, le chardonneret, le merle et le rossignol l’entouraient à nouveau quand elle tomba dans un profond sommeil sans rêves. Des mélodies féeriques l’emportèrent au ciel où elle entendit des anges parler de ses vertus. “Pétale ne se préoccupe pas de savoir si elle est muette ou pas, car elle pense seulement aux désirs de ses amis. Elle ouvre ses pétales larges et accueille à la fois la pluie et la rosée ; elle boit tout avec joie.”
“Pétale ! Pétale !” chantèrent les fées lorsque la petite fleur se réveilla de son sommeil sous les rayons du soleil du matin, et avec le dernier cri s’effaça de sa mémoire, oh tant de bonnes choses ! “Pétale ! Pétale !” chantèrent les oiseaux autour d’elle et se lancèrent dans une chanson jubilante, se mêlant à la douce mélodie des gouttes de pluie qui tombaient autour d’elle.
Le lendemain, Pétale tomba dans une douce rêverie, attendant des nouvelles du monde extérieur. “C’est le troisième jour,” soupira Pétale, “et je n’ai pas encore entendu de nouvelles de mes voisines. L’obscurité et le chagrin ont-ils assombri chaque buisson et arbuste, de la terre jusqu’au ciel, au point qu’aucune chose digne n’a encore atteint mes sens agréables de l’ouïe et de l’odorat? Mais bien qu’une grande tristesse pèse sur moi, je passerai les heures de ma détention à attendre les soupirs ennuyeux en regardant mon jardin plaisant où il y a un grand plaisir et une bénédiction à percevoir.”
À ce moment-là, un éclair illumina la nuit et Pétale remarqua pour la première fois que l’obscurité était tombée autour d’elle. Le cri d’un chat sauvage perça ses oreilles et le soupir des vents résonna dans le jardin, mais le sentiment de remords s’évanouit bientôt, quand le rossignol commença sa chanson du soir.
“Ah, comme tu me fais peur !” rapporta la fleur.
“Et comment je vais te faire crier !” pleura le vent sauvage ; “Alors prête-moi attention, ma nurse agitée !”
Ainsi disant, le vent sauvage souffla d’un bout à l’autre du petit jardin, agitant follement ses feuilles et ses fleurs. L’herbe jeune agitait sa tête, les jeunes arbres frappaient leurs cimes contre les rochers et les cœurs des fleurs tremblaient de douleur dans leurs tiges. Pour augmenter la distance à toute vitesse le long d’une branche de voies inconnues, la chrysalide d’hier, était soudainement devenue juste ainsi et tirée de son enveloppe de soie. Pétale se leva dans un mouvement et fleurit en sons, qui, bien que doucement émis, atteignirent une certaine distance et passivement la foule étourdie, mais l’ensemble du jardin, dans une frénésie, appela d’une seule voix dans leurs mélodies harmoniques l’oreille et trouva ensuite quelque part un oiseau sans ailes, de plus sans bouche, qui était appelé à entendre sa dernière chanson, dictée à la terre ; que pour écouter un jeune oiseau nouveau né pourrait appeler la terre de colline en colline par son oreille en l’entendant.”
Pétale se tenait heureuse et fleurie sous une pluie de lumière brillante acceptant les erreurs dans la rosée rafraîchissante et chantait une chanson céleste, unie par un ton brisé, ici et là plaintivement, le chêne soufflant sur sa branche enseignant plusieurs bonnes leçons à ses disciples qui l’écoutaient.
Ainsi, l’un évoquait la pitié de l’enfant pour les souffrances de ses semblables, un autre la charité envers les biens, le vice ou l’homme, tandis que tout sur terre était dans un état d’excitation le plus violent, car bien que tout autour d’eux ne fût que mouvement, les fleurs suivaient la voix de ce qu’elles conduisaient autour d’elles, mouvement, et en direction de quelques choses immobiles, constamment fatigué par le mouvement et toujours suivi par la douleur et la mort.
Oh, quelle voix la plus tranquille mais des plus délicieuses ! Petite Pétale, le ciel est sûrement au sommet de ta tête, alors profite, profite, de la nature et regarde aussi.
À ce moment-là, un rossignol sauvage, ayant entendu cela, s’écria avec étonnement que les fleurs avaient aussi des langues. Il se tenait, sauvage et effrayant comme un démon, dans une ambiance suspendue par de longs fils ici et des nuages. D’un seul coup, il arracha la pauvre fleur cachée dans l’extrême profondeur.
Une minute plus tard, un rossignol, rafraîchi par un festin mais ardent et invisible, découvrit quelque chose.
“Un toucher ! Tout le monde est bleu”, murmura un rayon de crépuscule qui passait.
Mais la petite fleur était maintenant complètement ouverte, ainsi large et rouge ardent de la multitude de voix qui venaient à sa poitrine.
Pétale n’entendit-elle pas ? Ne ressentait-elle rien qui pût l’exposer là ? Une chemise blanche couvrit ses veines blanches d’une tache rouge ou noire partout !” Mais ceux-ci, pour ses yeux humains ternes, aux yeux du rossignol, étaient des anneaux dorés, de nouvelles gemmes pour son plumage brillant.
“Tu chantes, tu chantes !” cria la voix sauvage d’en haut.
“Tu nous as enseigné.”
“Fais attention à ne pas souffrir pour cela. L’utilisateur n’aime pas ceux qui rendent ses faveurs.”
“Tu voudrais m’apprendre la leçon orgueilleuse d’un philosophe.”
“Pas comme un philosophe mais comme un artiste.”
“Que le diable emporte ton art !” tous deux s’éloignèrent, jurant une vengeance cruelle contre le démon qui était à leur meilleur endroit.
Puis un poulet et une poule vinrent et essayèrent d’aspirer et de manger ce petit chant de fleurs, leurs crêtes ressemblant de près pensant que cela leur montre les blocs ronds larges.
Pétale ! qui vit leur intention chanta sa voix dans la direction de leurs oreilles, et le son de son ajustement éveilla en eux une suspicion irritante chez certains des corbeaux, qui entendirent de loin et de près la voix de notre héroïne se lamenter dans l’air, et même ainsi, le sentinelle de trône au ciel demanda à la petite Pétale fleur : “La femme de la terre attend-elle encore que son fils soit mort ?”