Dans une forêt tranquille, chaque soir, un petit rossignol se posait sur une branche neigeuse et déversait son chant, remplissant les bois vides de musique. Quelques petites étoiles scintillaient, admirant son chant. Un grand hibou lourd sortit silencieusement de son trou dans l’arbre sous lequel le rossignol chantait.
“Qui te cuisine? Qui te cuisine?” hulula le vieux hibou. “Sois silencieuse, petit rossignol, et cesse ton chant idiot.”
Mais le rossignol chanta encore plus fort. Alors le vieux hibou s’en alla jusqu’au bout du bois. Lorsque la lune se leva, elle revint au même endroit sous la branche neigeuse pour écouter si le rossignol chantait encore, et en l’entendant, l’hibou s’approcha près de la branche et cria–
“Qui te cuisine? Qui te cuisine?” en battant des ailes.
Alors le rossignol inclina sa petite tête sur le côté et dit, “Veux-tu parler de moi?”
“Bien sûr! Qui penses-tu que je veux dire?”
“Eh bien, je pensais avoir seulement un petit lapin, mais si tu viens avec moi, je te préparerai bientôt à manger. Ce ne sera pas grand-chose, mais ce sera propre.”
Ainsi, l’hibou prit le rossignol dans ses pattes maladroites et vola avec elle vers un petit terrier sous un chèvrefeuille juste après le coucher du soleil. Le rossignol sauta le long du chemin enneigé et l’hibou waddla derrière elle. Le rossignol entra dans sa petite chambre, mais en sortit très vite avec une belle salade fraîche. L’hibou était un peu trop tard.
Lorsque la lune se leva sur la branche neigeuse, elle dit, “Toi, petit oiseau, tu ne voulais pas me donner ça; c’était juste une salade de lapin. Qui te cuisine? Qui te cuisine?”
“Oh, c’est moi qui l’ai cuisinée. Je traduis les vermicelles en salade.”
“Tu as tout à fait raison,” dit le vieux hibou, “mais à la place de ça, prends ta salade maintenant.” Et alors qu’elle lui frappait la tête d’un grand battement d’ailes, le rossignol tomba mort à ses pieds.
“Alors seulement,” dit le vieux hibou grincheux, “l’histoire est racontée. Maintenant, qui d’autre est là pour t’écouter?” Et elle s’envola jusqu’au bout du bois.
Moral: “Un bon cœur dans une mauvaise compagnie ne peut espérer rien de bon.”