Avez-vous déjà vu un jardin si magique qu’il semblait murmurer des secrets juste pour vous ? Moi, Lila la fée, j’ai le plaisir de vivre dans un tel endroit. Mon chez-moi est un jardin rempli de pétales scintillants et de feuilles rieuses, où chaque crépuscule, lorsque le soleil fait ses adieux, un mystère se dévoile devant mes yeux.
Alors que le ciel revêtait son manteau de crépuscule, peignant des teintes de rose et de violet, je me suis envolée de ma fleur cloche lilas. Mes ailes étincelaient alors que je volais vers mon endroit préféré—la fontaine arc-en-ciel. C’était le cœur de notre jardin, bouillonnant de couleurs qui dansaient joyeusement dans l’air. Mais aujourd’hui, tout ce à quoi je pouvais penser, c’était au secret que le lapin brun évoquait toujours, un secret qui m’avait intrigée pendant des siècles.
“Pourquoi cette fontaine brille-t-elle et bouillonne-t-elle chaque soir sans faute ? Où vont toutes les couleurs lorsque le ciel devient sombre ?” pensais-je à voix haute, ma voix se mêlant au doux bruissement des feuilles.
À peine avais-je posé la question qu’une douce brise, portant le parfum sucré du chèvrefeuille, semblait dire : “Suis-moi !” Mes ailes paraissaient plus légères, presque comme si le vent m’encourageait à poursuivre l’histoire. Guidée par mon intuition, je m’aventurai plus profondément dans le jardin jusqu’à ce que je tombe sur une arche scintillante de lumière lunaire. Le chemin au-delà était vêtu d’une brume argentée, faisant allusion à des aventures encore à se dérouler.
À travers la brume, j’arrivai enfin à la source de l’enchantement—la fontaine arc-en-ciel ! Elle était plus belle que je ne l’avais imaginé : des perles d’eau scintillant de toutes les nuances imaginables, formant de délicieuses arcs-en-ciel qui s’élevaient vers les cieux. En m’approchant, je remarquai que les pétales des fleurs s’ouvraient plus largement, buvant l’eau magique et se transformant en tapis vibrants de couleurs.
Je réalisai la simple vérité à ce moment-là—la fontaine portait ses mystères comme une tapisserie, permettant à la nature de s’abreuver à ses fleuves vivants et de partager ses couleurs avec tout ce qui était touché par son charme.
Le ciel commença à scintiller d’étoiles, et bientôt mes amis, les écureuils et les moineaux, arrivèrent, leurs yeux grands ouverts d’émerveillement. Même les créatures nocturnes, perplexes devant l’attrait de la fontaine, sortaient pour comprendre la merveille.
Ainsi, chaque nuit par la suite, nous nous rassemblions avec joie, partageant l’air parfumé et prêtant l’oreille aux douces symphonies de la nuit. Il m’est apparu que la fontaine peignait non seulement notre jardin de couleurs mais tissait également nos amitiés en un lien de chaleur et de bonheur. Alors, voyez-vous, cher auditeur, la vertu de la curiosité—elle vous conduit vers les merveilles qui attendent juste au coin de la rue !