Il était une fois, sur une plage pas si éloignée, des étoiles se sont rassemblées pour se promener. En arrivant sur le rivage, une étoile à la queue scintillante jeta quelque chose de brillant et étincelant dans le sable. C’était un petit galet comme celui que nous voyons aujourd’hui ; mais bien différent, car le premier rush de la marée l’a poli, et la mer a lavé ses bords irréguliers et éclairci sa surface.
Ainsi, le petit galet était lumineux et propre et le plus petit grain de sable s’était installé dans un petit trou que le galet avait en lui.
Les jours et les nuits passaient, toujours les mêmes. La mer montait et lavait la plage avec la musique tonitruante qu’elle produisait. Quand la lune était pleine, la plage brillait comme le jour ; mais quand un nu noir se précipitait, les vagues montaient haut, le vent pliait les arbres et brisait leurs branches avec le terrible rugissement qui secouait les cieux et la terre. Mais qu’était-ce pour le galet ? Le soleil brillait jour après jour, le vent soufflait, les pluies venaient et repartaient, mais le galet restait là où les étoiles l’avaient jeté.
Mais une nuit orageuse avec tonnerre et éclairs, le galet entendit la mer l’appeler encore et encore. Les vagues avaient monté haut et s’écrasaient sur la plage dans une mousse pleine de colère.
“Sauve-moi. Sauve-moi,” cria Pierre le galet.
“Où es-tu? Où es-tu ?” tonna la mer encore plus.
Le galet commença à être inquiet, et il se demanda ce qui allait se passer. Ne pouvait-il pas rester tranquille comme les autres galets ? Pourquoi tout ce va-et-vient ? Où la mer allait-elle ? Que voulait-elle de lui ?
Et puis une grande vague se brisa sur Pierre, et il cria : “Oh ! oh ! Maintenant je suis perdu !”
Mais la grande vague l’entraina au large et là il rencontra tout le corps des vagues.
“Permets-moi de venir avec vous, bonnes vagues bénies,” s’écria Pierre.
Ainsi, les vagues l’emmenèrent chez elles et lui racontèrent tout ce qui se passait dans le monde.
“Loin par là-bas,” dirent-elles, “vit une petite fille à qui tu seras très utile. Car maintenant tu sais que le vent, le soleil et les vagues peuvent parler, et te parleront de tout ce qu’ils entendent. Le vent est un coquin, et il souffle ses nouvelles partout ; il est même passé par ici tout à l’heure. Il dit que tout le monde sur terre est en détresse car un marchand a perdu une précieuse petite boîte de grands bagnets, dit-on. Les bagnets répandent joie et bonne humeur partout. Aujourd’hui, sa petite fille a une fête solennelle, et il y a même des chevaliers et des évêques qui viennent.”
“Qu’est-ce que le bonheur ?” pensa Pierre.
Il devait rester tranquille dans les vagues et apprendre cela aussi.
“Comprends, petit galet,” dirent les vagues, “ils fabriquent un gâteau de pâte joyeuse à partir des bagnets, et le mangent. Les prêtres chantent un hymne merveilleux à ce sujet. Il a le pouvoir de faire prier et danser tous les hommes et les animaux à deux pattes, de hocher la tête comme celle d’un homme et de secouer comme celle d’un âne. Dans un bagnets nous devrions tous voir les mêmes choses folles. Mais ce jeu d’enfants est une chose très sérieuse et cache une multitude de significations pernicieuses.”
Puis Pierre posa diverses questions et écouta les réponses. Mais après un long moment, il dit : “Je veux aller là-bas. La maison du marchand n’est pas loin d’ici ; ne pouvons-nous pas nager jusqu’à là ?”
Mais les vagues secouèrent la tête. Juste à ce moment-là, le vent se leva, et il secoua aussi la tête avec elles.
“Le marchand vit sans doute dans une grande maison rouge,” dirent les vagues. “Nous pouvons la voir quand il y a du soleil ; mais maintenant il n’y a pas de soleil, car il pleut et pleut, et toute la maison est dans l’eau comme une grange.”
“Oh oui,” dit le vent, “je connais la maison. Seules les pigeons savent quand elle est sèche.”
Mais maintenant les autres vagues tambourinaient plus joliment sur la plage, et les orages passèrent, et c’était aussi vert et doux que jamais.
Les sirènes avaient longtemps cherché Pierre le galet. Elles cherchaient tous les endroits peu profonds, mais pendant qu’elles cherchaient, Pierre était emporté loin dans le monde, et des pensées heureuses lui venaient à l’esprit. Il se lestait avec de grosses pierres et faisait le tour du monde : autour du monde où le soleil et la lune se lèvent et se couchent, et où la pluie tombe, vers le haut et vers le bas, où les montagnes sont grisonnantes jusqu’au ciel ; au sud où les fleurs suent et pleurent ; autour du monde où ils écrivent en chinois sur leurs orteils, et où “oui” ne peut signifier que “non”.
C’était autant qu’il voulait aller, car il était content, et il voyageait beaucoup plus que les étoiles même s’il ne s’élevait pas assez haut. Il nagea jusqu’au Groenland, mais il ne trouva pas de chemin pour tirer si vite vers le nord. Là, il vit une jolie petite fille qui espionnait son visage dans un trou dans la glace, et elle riait et pleurait quand les animaux sur la lande silencieuse venaient la regarder lorsqu’elle tourbillonnait dans la jolie chose blanche qu’elle ne se souciera pas en vieillissant. Voudrait-elle cueillir ses roses fraîches, ou seront-elles cueillies par elle ? Toutes répondaient “Non”, et s’envolaient à nouveau ; c’est ce que le galet apprit au Groenland.
Il avait du mal à imaginer comment quelqu’un pouvait venir au Groenland sauf par accident ; mais maintenant, il devait rester caché dans la mer pendant un long dimanche, car dans ce pays lointain se trouvait l’ancienne capitale chrétienne, où, dit-on, les gens avaient une laitue religieuse. Là, ils naissaient chrétiens dans la même heure de trois endroits différents, et ils considéraient cela comme un grand miracle.
Mais ce n’était pas la moitié de l’histoire ; car alors cela courait et tordait de tous côtés ; mais notre galet était transporté avec joie sur chaque banc de sable de retour à la terre, où se tenait un petit garçon. Le soleil brillait fortement ; c’était le fils du marchand, et c’était le jour solennel où tous les petits paysans venaient s’amuser dans la fraîche forêt, à travers les galets des petits bagnets qui étaient perdus.
Les bourgeons tourbillonnaient et dansaient comme des carrousels, et à travers la forêt, les gens venaient joyeux.
Pierre le galet regardait, mais il fut encore plus surpris lorsque le garçon cria en déglutissant les bagnets sablonneux qui semblaient voler partout ; et avec une centaine d’ailes, ils volaient dans le cœur de Pierre jusqu’à la bonne entaille ; si bien qu’en hiver, il grandit et vit le soleil briller à nouveau.
Le garçon retournait le galet dans ses petites mains potelées, et pensa : “Pierre roulera-t-il toujours et roulera-t-il loin comme il est venu de la mer ?”
Sur la grande maison rouge éclatante du marchand, une puce chantait une chanson joyeuse du petit garçon depuis dix minutes.
Et quand tout était joyeux, joyeux, Pierre finit par s’endormir. Les pigeons apprivoisés l’appelèrent Pierre.
Mais le garçon se réveilla et mit le galet dans un sac qui pendait autour de son cou. Et maintenant, ils marchaient tous autour des bagnets verts ; autour du domicile des elfes qui se déplaçaient lorsqu’un doigt était posé sur leurs portes circulaires ; mais ils ne s’ouvraient jamais jusqu’à ce que le rosaire des oiseaux chantent trois prières. Là était une plateforme ronde dans les pédales des arbres ; mais là-haut se trouvait la pièce où le grand prêtre allait d’un côté et de l’autre lorsqu’il était ivre.
Alors il y avait aussi des carrousels, des mangeurs de feu, des pierres tombales pieuses, et des enfants qui faisaient de la musique.
Pierre fut mis avec un tas d’autres compagnons galets respectables, et il entendit dire que toutes les personnes dont ils étaient faits étaient des parents et des grands-parents dans la balle malade : et maintenant il souhaitait surtout retrouver une fois encore de vieux compagnons joyeux ; mais alors on lui dit qu’aucun de leurs pères ou grands-pères n’avait autant voyagé que lui. Et c’était sa grande chance, et son long nouveau plus qu’une nouvelle.
Il resta tranquille et stable : lorsqu’en s’inclinant vers les autres galets, les petits grains de sable firent des révérences et se froissèrent dans la perruque d’un vieux faux papillon le fin poussière du surprenant pelage.
Le vent soufflait, les pigeons et la volaille se blottissaient sur les galets les uns contre les autres.
L’un d’eux mourut là.
Dans la lumière du crépuscule, d’une manière ou d’une autre, tout le groupe vit sur une colline un arbre habillé de vêtements et de couronnes flottantes autour. Il y avait une messe solennelle avec des lumières brûlantes, de la nourriture, et des boissons.
“Comme il est agréable d’être et de rester là où il y a joie et bonheur,” pensa Pierre le galet.
Un jour heureux passait après un autre, et cela durait encore plus heureux que jamais. Demain serait également un grand grand jour et une occasion solennelle ; et dans cette vaudeville, Pierre le galet était heureux ; un galet très heureux, si tu comprends.