Il était une fois, pendant les jours palpitants de l’Âge d’Or de la Piraterie, une jeune fille nommée Penny qui avait une âme pleine d’aventures et un esprit aussi aiguisé qu’un couperet. Penny la Pirate, comme elle aimait s’appeler, passait ses journées à parcourir les rivages ensoleillés de son île natale, l’Île Joyeuse, rêvant de trésors enfouis, de navires pirates et de sirènes.
Ses parents lui avaient raconté des histoires d’un vieux capitaine pirate nommé Barbe de Flamme qui avait enterré un trésor quelque part sur l’Île Joyeuse il y a plus d’un siècle. Mais Barbe de Flamme avait disparu bien avant que quiconque puisse le retrouver. De nombreux marins et aventuriers avaient essayé, entraînant d’innombrables échecs humoristiques, mais aucun n’était jamais revenu victorieux.
Un matin ensoleillé, tout en fouillant dans un vieux coffre de mer qu’elle avait trouvé l’automne dernier, Penny découvrit une carte poussiéreuse et à moitié brûlée. Les yeux pétillants comme les vagues, elle la leva au soleil. “Île Joyeuse !” s’écria-t-elle, “C’est ici ! Mais où as-tu enterré ton trésor, vieux Barbe de Flamme ?”
Avec une nouvelle détermination, elle décida qu’elle pourrait être la première à le trouver. Elle enfila les vieilles bottes en cuir de son père, mit un tricorne de pirate deux fois trop grand pour elle, et se mit en route avec son perroquet, Jacques, perché sur son épaule. “En avant, à l’aventure !” cria-t-elle, brandissant son épée en bois.
La petite maline creusa ici et balança son épée là, suivant les lignes ondulées de la carte, tandis que Jacques piaillait des phrases pirates utiles. Mais, à son insu, quelqu’un d’autre convoitait ce trésor : le notoire Capitaine Barbe Noire, le Cupide—un résultat de trop de romans de pirates—avec un cœur si grincheux qu’il rivalisait même avec le vent d’est le plus fort.
“Eureka !” s’exclama-t-elle un jour, tombant sur une trappe avec un design étrange gravé dessus—un design qu’elle avait déjà vu sur la carte. Avec plusieurs coups fermes, elle l’ouvrit, et de brillantes pièces d’or lui firent un clin d’œil comme de malicieux lutins. “Je l’ai trouvé !” s’écria-t-elle joyeusement.
À cet instant même, le navire de Barbe Noire jeta l’ancre tout près. Il avait quelques tours dans son sac, et, prenant une profonde respiration, Penny se redressa bien droite, gonfla sa poitrine, et mit les mains sur les hanches.
Barbe Noire s’approcha d’un air arrogant, exhibant ses pantalons rapiécés et ses bottes qui couinaient. “Donne-moi le trésor, lass, ou je te ferai marcher sur la planche !” grogna-t-il.
“Ah ouais !” répondit Penny en brandissant son épée en bois. “Mais sache ceci : je suis maintenant la Capitaine Penny, et tes menaces ne me font pas peur du tout !” Et sur ces mots, elle mit son plan à exécution, tournant la clé du coffre au trésor avec une astuce qu’elle avait pratiquée cent fois auparavant.
Cling, bang, crash ! Toutes les pièces tombèrent, s’étalant sur les bottes de Barbe Noire, les rendant scintillantes. “Ouf !” Il essaya de s’échapper, mais c’était comme si le trésor avait une volonté propre et s’accrochait à lui comme une odeur pesante. Penny éclata de rire. “Pas si puissant maintenant, n’est-ce pas ?”
Avec le capitaine cupide coincé sous les pièces, elle souleva le trésor sur ses épaules et alla le partager avec les habitants de l’île. Les légendes de Barbe de Flamme le Grand étaient fausses ! Penny la Pirate ramènerait le trésor chez elle et serait à jamais une héroïne de l’Île Joyeuse.
À partir de ce jour, tous ceux qui visitaient l’Île Joyeuse rentraient chez eux avec des histoires de pirates courageux, d’enfants malins et de trésors qui enseignaient la leçon du partage. Quant au Capitaine Barbe Noire ? Il resta une légende, toujours bruyant, et un doux rappel que le véritable trésor est mieux quand il est partagé.
Et donc, jeune cœur, souviens-toi de ceci : Chaque aventure, chaque trésor, est un trésor meilleur lorsqu’il est partagé avec ceux que nous aimons.