Dans une belle forêt, pleine de fleurs et de papillons, vivait un petit arbre nommé Timmy. Timmy avait un grand souhait : il voulait grandir et devenir le plus grand arbre de la forêt. Mais malheureusement, il n’était qu’un petit arbre, avec un petit tronc et de petites branches. Il regardait souvent les autres arbres et soupirait, rêvant d’être comme eux.
“Ah, comme je veux être grand et voir loin comme les autres arbres,” disait-il aux créatures de la forêt qui passaient.
“Mais, cher Petit Timmy,” dit un vieux arbre dont les branches étaient pleines de doux nids d’oiseaux, “tu es encore assez petit et n’as pas beaucoup grandi. Un jour, tu deviendras grand comme moi.”
“Mais je veux être si grand,” soupira Petit Timmy, “et voir au loin. Le vent n’arrête pas de dire : ‘Timmy, grandis, grandis,’ mais je ne semble pas grandir du tout.”
Le printemps arriva avec un lumineux soleil et des averses, et beaucoup d’oiseaux construisirent des nids dans les bois et chantèrent : “Petit arbre, Petit arbre, comme tu seras heureux.” Timmy regarda autour de lui et vit que chaque petit arbre dans la forêt grandissait vite, sauf lui.
Bientôt, il ne pouvait plus supporter d’être inquiet pour sa lente croissance. Alors, il appela les autres arbres à la rescousse. Après beaucoup de discussions, le célèbre inventeur Monsieur Pic-Vert donna le meilleur conseil : “Timmy devrait se fabriquer un cerf-volant. Quelques plumes attachées à des ficelles le feraient bientôt grandir.”
Alors tous les oiseaux volèrent autour de lui, tirant des plumes de leurs queues, et les rassemblèrent pour Timmy. Une longue ficelle solide fut trouvée, et le cerf-volant fut solidement attaché à la plus haute branche de Petit Timmy.
“Maintenant Petit Timmy peut grimper sur son cerf-volant aussi haut qu’il peut l’emporter,” dit Pic-Vert.
Timmy commença à grimper, et pendant qu’il grimpait, le cerf-volant s’envola de plus en plus haut. Soudain, une rafale de vent arriva et rompit la ficelle. Timmy tomba, mais les autres arbres retinrent leur souffle car il semblait s’être fait mal. Mais Timmy était heureux et s’exclama : “Vous voyez, je grandis ! Regardez comme ma branche est grande ! Et bientôt tout le monde saura que je suis un arbre après tout, et non une petite mauvaise herbe !”
Progressivement, Petit Timmy grandit un peu chaque année, puis grandit davantage. Le vent, les oiseaux, les abeilles et toutes les créatures l’aidaient de toutes les manières possibles.
Mais la plus grande chose que Timmy fit, c’est qu’il était si petit que de nombreuses petites créatures forestières vivaient parmi ses racines. De petits oiseaux venaient se percher sur ses petites branches et chantaient, et oiseaux, écureuils et toutes sortes d’animaux dormaient souvent à l’ombre de Timmy, car il était très, très amical.
Et ainsi Petit Timmy grandit aux côtés des oiseaux qu’il avait nourris. Même les plus vieux arbres disaient : “Comme Petit Timmy est utile, même s’il ne grandit pas très vite.”
De nombreuses années plus tard, lorsque Timmy fut un très grand arbre avec un grand tronc, toutes les petites créatures avaient l’habitude de stocker les glands, car la culture du bois est un travail très utile. Et Tanya la Bavarde dit : “N’est-ce pas drôle de penser qu’autrefois, je sautais comme si j’étais un lièvre sauvage, tandis que cet arbre là-bas avait un crochet sur sa branche et essayait de soulever tant de choses en fer, et rigolait de nous si nous ne faisions pas un bisou à Mère Arbre ?”
Et Mère Arbre hocha faiblement la tête, car elle se souvenait de combien de cobs de glands lui avaient piqué le nez. Ainsi, à l’automne, lorsque les petits enfants ramassaient des noix, tous les plus vieux ramassaient leurs feuilles dorées et célébraient toute la vie de Timmy.