Les Fourmis Heureuses : Une Fable sur le Travail d'Équipe

Il était une fois, dans un joyeux Mont des Fourmis, un certain nombre de petites Fourmis qui étaient toutes occupées à rassembler leurs provisions pour l’hiver. Avec une grande joie, elles couraient dans tous les sens et travaillaient chaque matin, tous les jours. Cependant, il y avait une petite Fourmi qui, désireuse de voir le monde, refusait de travailler du tout.

Un matin ensoleillé, elle était assise à la porte du Mont des Fourmis et regardait ses voisines, les Abeilles, vrombir autour d’elles pour récolter leur miel.

“Pourquoi travaillez-vous ?” cria la Fourmi. “Pourquoi travaillez-vous ? Pourquoi ne pas venir jouer ? Vous ne réussirez jamais à ranger tout votre miel pour l’hiver. Vous feriez mieux de vous amuser tant que vous le pouvez et de ne pas travailler si dur.”

“Nous travaillons dur parce que nous devons,” répondit l’Abeille occupée. “Nous ne pouvons pas nous endormir en hiver comme vous, les Fourmis, et nous devons rassembler notre miel en été, pendant qu’il est temps.”

“Je ne vois pas que ce soit nécessaire,” dit la Fourmi. “Je travaille dur pour pouvoir dormir confortablement quand l’hiver viendra, en profitant de mon repos bien mérité. Je fais comme bon me semble et je dors quand je le veux.”

“Ah, eh bien,” dit l’Abeille occupée, “je ne peux pas rester ici à écouter des paroles futiles. J’ai mon travail à faire.”

“Mais je vous en prie,” cria la Fourmi, “venez profiter de la vie avec moi.”

Mais l’Abeille occupée secoua la tête et s’en alla travailler. Chaque jour, la Fourmi invitait les Abeilles à venir jouer, et chaque jour elles refusaient. Un jour, elle dit : “Si vous venez jouer aujourd’hui, peut-être que je travaillerai demain,” et finalement, après beaucoup de discours, une des Abeilles consentit à venir passer une journée de congé avec elle.

Alors, toute la journée, elles jouèrent ensemble, l’Abeille s’arrêtant parfois pour prendre un peu de miel. Puis, alors qu’il commençait à faire nuit, elle dit : “Je pense, ami Fourmi, qu’il vaudrait mieux que je partes, sinon je vais rentrer plus tard que d’habitude.”

“Oh, juste quelques minutes de plus,” dit la Fourmi, “il fait si doux et si agréable ici.”

Mais les quelques minutes se transformèrent en une heure, si bien qu’elle dut se dépêcher de rentrer. Quand elle arriva, elle trouva toutes les petites Abeilles se demandant où elle était passée, et il était longtemps après la tombée de la nuit qu’elle rentra, car elle avait dû chercher à travers les parterres de fleurs pour retrouver tous ses petits.

Quelques nuits plus tard, elle était encore très en retard. Elle demanda à la Fourmi de l’accompagner chez elle, mais ses enfants dormaient encore. C’est la raison pour laquelle la Fourmi ne trouva pas un bon lit à deux reprises.

Après quelques invitations de la Fourmi, l’Abeille se fatigua et dit : “Je pense, ami Fourmi, que je ne peux plus te rendre visite. Je n’ai pas le temps de jouer, car j’ai beaucoup d’enfants à m’occuper.”

Elle secoua la tête et s’envola. L’hiver arriva et une grande tempête de neige se leva, et les vents hurlaient dans les arbres. La pauvre petite Fourmi avait froid et tremblait à sa porte. Elle se sentait comme en prison. L’Abeille occupée avait trouvé une vieille maison et dormait confortablement, se sentant au chaud dans ses vêtements d’hiver, pensant à son amie qui devait être dehors dans le froid.

Un jour, le doux soleil réchauffa la neige, et l’Abeille sortit pour son repas quotidien. Cessant de bourdonner pour ses enfants, elle se souvint de la petite Fourmi.

Elle vrombit donc de fleur en fleur jusqu’à ce qu’elle ait fait un bon stock de miel, puis elle vola jusqu’au Mont des Fourmis.

“Vroom, vroom,” dit l’Abeille.

“Qui est là ?” demanda la Fourmi.

“C’est ton amie, l’Abeille occupée.”

Aussitôt, la porte s’ouvrit grand et l’Abeille entra.

“Je t’ai apporté quelque chose à manger.” Elle posa son miel devant lui.

La Fourmi le regarda même plus qu’elle ne l’apprécia. Elle savait qu’elle devait son dû à son amie et qu’elle était au chaud tandis qu’elle avait froid. Puis elle dit : “Je suis vraiment désolée d’avoir perdu mon temps à jouer au lieu de rassembler mes provisions. Te souviens-tu comme je n’aimais pas que tu travailles du tout ?”

“Oui,” répondit l’Abeille, “et tu vois maintenant quel est le meilleur chemin.”

“Fin.”

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