L'écureuil avare

Il était une fois, dans un petit coin douillet d’une forêt dense connue sous le nom de verger de noix, un écureuil joyeux nommé Simon. Chaque automne, alors que les feuilles prenaient des teintes dorées et cramoisies, la forêt se remplissait d’une abondance de glands et de noisettes. Tous les animaux se rassemblaient en harmonie pour profiter de cette richesse, partageant leurs trouvailles et se préparant pour l’hiver frais à venir.

Mais Simon était différent. Il courait partout, ses petites pattes travaillant dur pour rassembler autant de noix qu’il pouvait trouver. Jour après jour, il remplissait son cache secret tout en haut de son arbre préféré, un majestueux chêne qui se tenait fièrement au centre du verger de noix. Son cœur débordait de joie en admirant sa pile de trésors, mais avec chaque noix ajoutée, son désir d’en avoir encore plus grandissait.

Un après-midi ensoleillé, alors que Simon enterrait encore un gland, son amie Bella, le rouge-gorge, s’approcha de lui. “Simon, pourquoi ne partages-tu pas quelques-unes de ces noix avec les autres créatures de la forêt ? Beaucoup d’entre eux pourraient ne pas en avoir assez quand l’hiver arrivera,” gazouilla-t-elle, sa voix douce et préoccupée.

Simon secoua sa queue touffue avec dédain. “Pourquoi devrais-je partager ? Je les ai toutes trouvées, non ? Et si je ne peux pas en trouver assez plus tard ? Non, tout cela m’appartient !” répondit-il avarement, serrant un gland fermement entre ses pattes.

Au fur et à mesure que les jours passaient, le cache de Simon devenait de plus en plus grand tandis que les autres animaux de la forêt partageaient ce qu’ils avaient. Jour après jour, de plus en plus de créatures se rassemblaient sous l’arbre au chêne pour prendre un peu plus du cache de Simon. Ce qu’il n’avait pas réalisé, c’est que :

  • Ses camarades animaux s’inquiétaient également de l’hiver qui approchait, alors ils prenaient ce qu’ils pouvaient des noix.
  • Beaucoup d’entre eux se tenaient autour de son arbre pendant qu’il fouillait la nuit dans les piles de noix, essayant désespérément d’en découvrir les restes.
  • “Oh mon Dieu,” s’exclama Bella en voyant son ami si inconscient. “S’il pouvait seulement écouter.”

Finalement, la première neige tomba, recouvrant le verger de noix d’une douce couverture blanche. Simon, blotti dans son nid, se réveilla un matin, étira ses petites membres et décida de vérifier son trésor. D’un saut léger, il se dirigea vers son chêne, seulement pour découvrir le sol nu et les branches de l’arbre vides. “Ce n’est pas possible ! Toutes mes noix, disparues !” s’écria-t-il d’incrédulité.

En panique, Simon courut dans tous les sens, fouillant sous les buissons et derrière les rochers, mais partout où il regardait, rien ne restait. Il réalisa alors que, dans sa cupidité, il avait échoué à remarquer que ses voisins prenaient les noix qu’il refusait de partager. Avec l’hiver à son apogée et son ventre grognant, Simon s’approcha rapidement de Bella.

“J’aurais dû t’écouter, Bella. J’étais tellement aveuglé par ma cupidité que j’ai oublié les joies de la communauté,” avoua-t-il, sa petite voix remplie de regret.

Bella sourit doucement. “Il n’est jamais trop tard pour changer de cœur, Simon. Partager apporte de la chaleur même dans les hivers les plus froids.”

À partir de ce jour, Simon promit de partager tout peu de nourriture qu’il pouvait rassembler. En découvrant la joie de donner, il s’aperçut que son cœur devenait plus chaud qu’il ne l’avait jamais été à amasser toutes ces noix.

Alors peut-être que l’automne prochain, lorsque les autres animaux viendront au verger de noix, ils penseront mieux à leurs manières que Simon ne l’avait fait, car après tout :

Partager, c’est prendre soin.

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