Le Petit Rouge-gorge Courageux

Dans un joli petit nid au bout d’une branche vivaient une mère Rouge-gorge et ses doux enfants. Mais, oh là là ! un matin alors que Maman Rouge-gorge sortait pour son petit-déjeuner, elle entendit soudain une voix crier :

“Maman ! Maman ! aide-moi ! aide-moi !”

“Qu’est-ce que c’est, tweet ! tweet ! Qui appelle Maman ?” pensa-t-elle, et elle regarda autour d’elle, mais elle ne voyait rien.

Encore une fois, le cri se fit plus proche et cria :

“Maman ! Maman ! aide-moi !”

Enfin, elle découvrit un petit Rouge-gorge qui était tombé d’une haute branche ; il était pris de mille peurs, criant sans cesse :

“Maman ! Maman ! aide-moi !”

Alors la brave petite mère se hâta de descendre au sol, même si c’était l’endroit même où les chats venaient attraper les petits Rouge-gorges.

“Sois tranquille, cher Robbie,” cria la mère, tout en le prenant doucement par l’aile et en l’emportant avec précaution dans son bec aussi loin que possible du danger.

Mais oh ! juste à ce moment-là, elle aperçut un horrible chat qui s’approchait d’un Rouge-gorge joyeux, qui sautillait et chantait :

“Quelle belle journée !
Quelle belle journée !”

“Robinson ! Robinson ! tout est perdu,” s’écria-t-elle. Et elle vola en rond en appelant, appelant :

“Petits, venez vite ! Robinson est en danger !”

Maintenant, ce Robinson soupira très profondément en pensant qu’il ne pouvait pas aider son cher petit frère, qui pleurait :

“Maman, maman ! aide-moi !”

“Oh, si seulement j’étais un peu plus haut ! C’est horrible de se sentir dévoré,” cria le petit Rouge-gorge, sautant de haut en bas, car le vieux chat était assis juste à côté de lui.

Mais enfin, la cruel animal ne put plus attendre, sauta en avant, et — un, deux, trois, et Victor sombra sur le sol.

Petit Robinson cria :

“Tweet ! tweet ! oh ! comment Victor a-t-il pu s’endormir ? Il est perdu ! il ne chantera plus jamais ou ne sautillera plus ! Papa et Oncle Rouge-gorge vont être dans le désespoir !”

Et il allait sauter vers l’horrible animal, quand soudain une pensée brillante lui vint à l’esprit. “Je sais ce que je vais faire,” s’écria-t-il. “Dès que j’atteindrai les hautes branches du chêne, je sifflerai encore un peu plus fort, alors l’Ami s’occupera de son frère, et je retournerai l’aider.”

Le petit Robinson cria donc et sauta dans les hautes branches. Lorsqu’il y arriva, il cria aussi fort qu’il le pouvait.

“Oh, je suis si désolé pour Robinson !” cria l’Ami. “C’est le prix à payer pour ceux qui ne souhaitent pas voler plus haut. Et qui sait ! peut-être que Victor ne siffle que pour quelques insectes.”

Ainsi disant, il s’envola pour s’amuser et commença à chasser des insectes.

Pendant qu’il était parti, le brave petit Robinson, qui au départ était très effrayé et continuait de crier : “Oh, oui ! oh, oui !” commença à penser qu’il pouvait voler un peu plus près et regarder autour de lui. Et alors qu’il devenait progressivement plus courageux, il vola jusqu’à la branche suivante pour voir ce qui était vraiment arrivé à Victor.

Et il nous assure vraiment que lorsque Robinson se réveilla de son long sommeil, il détesta trouver son frère dans les griffes du chat, plutôt mal à l’aise, c’est sûr—pauvre Victor !

“Quel souci tu as donné à ta mère, petit Robinson malicieux,” lui dit-il, “d’attendre qu’Ami arrive.”

Ainsi, en racontant cette histoire aux petits, elle leur enseigne vraiment à dire : “Dépêchez-vous ! dépêchez-vous d’aider les pauvres Robinsons, qui ne peuvent jamais se passer de leurs mères.”

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