Dans un charmant cottage niché au cœur de la Forêt Enchantée, une jeune sorcière nommée Pénélope faisait face à un dilemme. Les feuilles commençaient à changer de couleur, un signe indéniable que l’automne approchait—le moment où les sorcières préparent généralement leurs premières potions. Mais Pénélope était en larmes, craignant de ne jamais en créer une aussi splendide que les autres.
“Oh, je ne serai jamais une grande sorcière,” se lamentait Pénélope, soupirant à son vieux chat sage, Hobbes, qui était calmement assis sur le rebord de la fenêtre, ses yeux émeraude reflétant la lumière dorée qui filtrait.
Hobbes, toujours l’auditeur patient, agita une oreille mais resta silencieux. Ce n’était pas un jour ordinaire pour une jeune sorcière—c’était un jour rempli d’attente et d’espoir. Et avec un peu d’encouragement de la part de Hobbes, Pénélope décida qu’il était temps de s’attaquer à la tâche ardue.
“Comment commence-t-on même à préparer une potion ?” se demanda-t-elle tout haut. Ses yeux parcouraient son bureau encombré, où des pots d’herbes séchées et des liquides colorés brillaient de manière alléchante sous la douce lumière des bougies. Valait-il mieux chercher une recette ? Ou peut-être devrait-elle en inventer une elle-même ?
Oui ! Une petite étincelle s’est allumée dans son esprit. “Je vais créer la mienne !” déclara-t-elle, son esprit se levant légèrement.
Trempant une plume dans un encrier, elle commença :
Pour faire bouillir une bonne potion, prends ceci avec soin :
Une étoile scintillante et une pincée de lièvre.
Un peu d’essence de nuage et une goutte de larme,
Et remue pendant que les rayons de lune dansent, si près.
Mais beaucoup de magie utile doit venir d’où,
Le cœur chante sa joie avec un sentiment sincère.
“Ah ! Voilà le hic !” songea-t-elle, son visage se renfrognant. “Comment puis-je chanter avec joie alors que rien que d’y penser remplit mon cœur de tristesse ?”
Mais déterminée à ne pas échouer, Pénélope résolut d’essayer. Dehors, dans la forêt, les feuilles tourbillonnaient autour d’elle comme un tourbillon de couleurs, mais elle à peine remarqua. Elle rassembla simplement chaque élément que son poème demandait et se dépêcha de rentrer chez elle.
Après avoir préparé ses ingrédients, elle dégagea sa voix, se tenait droite, et chanta les vers de sa potion. Mais tous ses efforts ne firent que provoquer le doux frémissement du chaudron.
“Que puis-je faire pour créer la magie qui est censée être ?” cria-t-elle. Puis tout à coup, une pensée la frappa—“Peut-être que la pure imagination est la clé secrète !”
Avec un fervent enthousiasme, elle mit tout son cœur dans un vers enchanteur après l’autre. Des tremblements de joie la traversèrent alors qu’elle déclarait : “Je l’ai fait ! Je l’ai fait !”
Le chaudron trembla d’excitation et s’illumina de couleurs jamais vues auparavant, remplissant la pièce d’une mélodie de lumières et de sons.
Hobbes sauta du rebord de la fenêtre, les poils hérissés, observant les couleurs changeantes. “Je suis sûr que tu prépares quelque chose de pas bon,” la prévint-il.
Mais Pénélope était bien trop envoûtée pour prêter attention à ses mots. Le chaudron finit par se calmer, et elle se tenait là avec une tasse, débordante de ce précieux liquide rose. Il scintillait, l’invitant à le goûter. Prenant une gorgée courageuse, elle sentit une vague délirante de joie l’envahir.
Avec une confiance nouvelle, elle se détermina, “Demain, avec de la pratique, je vais essayer à nouveau.” Et cela l’inspira à rêver en grand, envoyant son cœur s’élancer pour la touche finale nécessaire pour parfaire sa potion.
Pénélope apprit que créer de la magie nécessitait plus que simplement suivre une recette ; cela demandait du cœur, des rêves, et une pincée de joie. Ainsi, avec chaque potion qu’elle prépara par la suite, elle ne transformait pas seulement ses ingrédients mais se transformait elle-même, grandissant pour devenir la grande sorcière dont elle avait toujours rêvé.