Un après-midi ensoleillé, moi, Benny le Lapin, sautais autour des prés des Lapins, mon endroit préféré à explorer. Tout semblait si joli et vert, et il y avait tant de belles fleurs tout autour de moi. Je me sentais joyeux et chaleureux à l’intérieur, juste à rebondir à travers les bois.
Mais ensuite, je me rappelai que mon grand frère, Bartholomew Lapin, était parti explorer seul. Je cessai de sauter et pensai : “Benny, pourquoi ne rentres-tu pas un moment chez toi ?” Vous savez comment c’est. Malheureusement, je devais admettre que j’avais un peu peur d’explorer le pré tout seul. Mais ensuite, j’eus une pensée joyeuse. “Je vais rester ici, et quand mon grand frère reviendra, il pourra m’accompagner. Alors nous aurons double plaisir.”
Alors, je m’allongeai sur l’herbe verte, à l’ombre agréable des branches des arbres. Et après une heure ou deux, que devrais-je entendre ? Quelque chose derrière moi, et en me retournant, je vis Bartholomew s’approcher de moi.
“Oh, où es-tu allé, grand frère ?” m’écriai-je. “Je t’attendais.”
“J’étais juste dans le pré d’à côté pour voir les tulipes,” dit Bartholomew.
“Tu en as vu, ou tu viens juste d’en sentir l’odeur ?” lui demandai-je, car je sais qu’il aime les bonnes blagues.
“Pas de tulipes du tout,” dit mon grand frère, “juste un peu de trèfle et plein de bouton d’or.”
“Tu as trouvé des chevaux ?”
“Je ne les cherchais pas,” dit-il. “Mais si des chevaux étaient là, ils n’auraient pas été très utiles, car quelques moutons bien drôles les mangeaient.”
“Des moutons qui mangent des chevaux !” m’exclamai-je.
“Oui, mais ne t’inquiète pas, Benny, car ce sont des chevaux verts,” dit Bartholomew. “Et c’était juste pour s’amuser.”
“Oh, je vois !” répondis-je en éclatant de rire. “Tu es en train d’inventer ça, grand frère. Je suis content que tu sois de retour. Car j’étais un peu inquiet en t’attendant ici tout seul ; je ne veux pas explorer ce pré tout seul, et maintenant tu vas m’aider ! Ensemble, nous allons tellement nous amuser à sauter de place en place.”
Alors, nous avons commencé tout de suite, moi sautillant à côté de mon grand frère Bartholomew. Et bientôt, nous sommes arrivés à un endroit où de jolis champignons rouges et blancs pointaient leur tête à travers l’herbe verte. Nous l’avons bien sûr nommé le champignon, ce qui a amusé Bartholomew, le nom si ce n’est autre chose.
Puis nous sommes allés vers un ruisseau qui coulait, coulait, et clapote sur les pierres et pataugeait près de l’arbre du vieux M. Crapaud.
“Wouf wouf wouf, viens dîner, viens dîner ! Wouf wouf wouf,” semblait dire l’eau.
J’écoutai aussi fort que je le pouvais.
“Que veut dire ça, grand frère ?” demandai-je, sautillant aussi près que possible de la berge du ruisseau.
“Ça veut dire, Benny,” répondit Bartholomew en tenant une de mes oreilles vers le bas pour que je puisse mieux entendre, “ça veut dire viens dîner, tu n’entends pas ?”
“J’entends très bien,” lui dis-je. “Mais qui diable voudrait manger beaucoup d’eau mouillée pour le dîner ? Excuse-moi, s’il te plaît ; je n’en veux pas.”
“Non, non, tu ne comprends pas. Ça sonne juste comme wouf wouf wouf. Ça veut en fait inviter tous les animaux de l’autre côté du ruisseau à venir dîner.”
Car voyez-vous, chaque fois que M. Crapaud va faire une fête chez lui, il met son panneau dehors juste comme il le fait à un hôtel, qui dit : “Venez dîner”, vous savez. Et tous les petits animaux à fourrure et créatures à plumes viennent sauter et battre des ailes aussi près qu’ils le peuvent et attendent jusqu’à ce qu’ils aient leur dîner.
Maintenant, j’étais trop jeune pour y aller, parce que c’était juste l’autre jour que je passais de bons moments dans une crèche. Et de toute façon, je ne suis jamais invité chez M. Crapaud ; c’est assez logique. Comme je l’ai dit à mon grand frère Bartholomew, cela ne se ferait jamais.